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LE VOL DU PHOENIX 1 an!

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Message  Michele66 Dim 27 Nov - 21:03

Le vol du Phoenix (suite)

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1 an plus loin….

A trop approcher mon soleil, comme Icare dans son rêve brisé, j’ai vu fondre mes ailes de cire et de plumes, pour chuter lourdement, gravement blessée mais pas totalement brisée, heureusement.
Je ne vole plus, mais je marche la tête haute, j’ai gravi la plupart de mes montagnes dont le point culminant !
Pourtant au moment de récolter les fruits d’une vie de semailles, une tempête est passée sur ma moisson : Le moment du bonheur transformé en cauchemar !

Et j’ai avancé péniblement dans les temps bibliques de la « Ma Vallée de l’Ombre et de Ma Mort »…
mais j’en sors, lentement, fière dans la justification de tout mon être.

Le 12 octobre 2006, Bangkok, environs minuit heure locale, vers 19h en France, je m’éveillais, endolorie mais heureuse de mon immense voyage au pays des espérances pour côtoyer la réalité de ma vie :
« J’étais enfin une femme pour toujours ! »

« C’est fait ! » Dis-je alors au téléphone avant de me rendormir dans les brumes narcotiques de mon anesthésie.

Le 12 octobre 2007, Perpignan, je suis toujours et plus que jamais la femme que j’avais rêvée, physiquement accomplie, avec des résultats post opératoires époustouflants de qualités esthétiques et fonctionnelles…
pourtant installée dans un présent qui ne correspond plus en rien à mes attentes.
« Corporellement, la femme réussie que j’espérais ; moralement tourmentée par les nouvelles orientations de ma vie. »

En partant de Thaïlande, j’avais dit au docteur CHET : « You are a very friendly people ! après un mois passé en sa compagnie»

Cet orfèvre du bout du monde, courtois et généreux sera pour toujours le bras instrumenté de Dieu qui fit de moi, une femme dans la plénitude son âge, ni trop ni pas assez comme me disent les amis qui me restent, suivant une maxime personnelle écrite en pré opératoire : toute une philosophie du raisonnable !
« J’avais abandonné les rêves de beauté de la jeune fille que j’aurais aimé être, au profit d’une femme plus mure désireuse de se fondre dans le commun des mortels. »

Après une convalescence de plusieurs mois, récupérer d’une telle opération n’est pas une mince affaire, j’ai pu reprendre mes activités professionnelles avec un réel succès.

Durant ma saison d’été ma clientèle a continué à venir, augmenter même et mieux encore que mes prévisions les plus optimistes surtout que la majorité des saisonniers, autour de moi, affichent une baisse de recettes significative.

Désormais, « mes jeunes archers vont chez Michèle » ce qui ne leur pose aucun problème moral ! Et les adultes pour la majorité se sont bien accommodés de cette femme quelque peu androgyne à la voix grave qui les a accueillis avec une disponibilité encore accrue. »
Avec les professionnels des séjours, je n’ai perdu aucun de mes centres de vacances, en augmentation même, car cette Michèle plus calme et cohérente qu’avant, mais pas moins déterminée, a pu se poser en personne naturelle….
« Comme si j’avais toujours été ! » m’a-t-on dit !

Les perspectives pour cet hiver sont intéressantes aussi car j’ai plusieurs offres pour la saison de ski, ce qui devrait me permettre, si j’ose dire, de remettre une corde supplémentaire à mon arc.
Me voici donc professionnellement comblée.

Intégrée !
Sans la moindre difficulté dans le commun journalier, je vaque désormais à toutes mes occupations, relations de voisinage, courses, spectacle, autrement dit (vie quotidienne) sans que personne ne relève mes aspects encore quelque peu masculins pour ne me proposer que des « madame » apparemment sans arrières pensés avec le plus parfait naturel.

Je pense qu’il s’agit là des fruits de ma simplicité d’être, à ce naturel enfoui pendant des décennies qui s’exprime désormais au grand jour sans avoir changé la substance de ma personnalité : Catalane, de douceur et de passions, de l’ombre et la lumière dans les arènes sauvages de la vie.
« I am ! » Je suis ! Je ne me pose pas la question existentielle du « not to be » puisque je suis, effectivement, au point de ne plus penser qui je suis pour être simplement moi, Michèle, de tout mon corps et de toute mon âme !

Perfectible certes, physiquement et moralement mais dans la force tranquille de mes certitudes, dans le temps de faire…celui de vivre pour de vrai !
Mes presque soixante ans pourraient faire que je n’ai plus de temps à perdre.
Les heures, les jours, les années ne sont qu’une onde qui fuit sur laquelle il est permis de naviguer, jusqu’à remonter le courant !
Il suffit d’avoir le souffle qui gonfle les voiles.
J’ai vu chez une amie une affiche qui dit en substance que ce ne sont que les poissons morts qui descendent avec le courant !
Moi, JE VIS !

Je suis vivante, accomplie... et bien que les circonstances m’aient été imposées, je vais où je veux, quand et comme je le veux !

C’est une des raisons pour lesquelles je ne veux plus m’encombrer de querelles virtuelles, insipides, d’arrivismes délirants à l’encontre de notre communauté, de jugements stéréotypés sur mes actes qui ne sont autres que les miens dans la logique de ma façon d’être.

J’ai, aussi, rencontré en Thaïlande une multitude de gens avec lesquels il n’a suffit que d’échanger un regard pour recevoir en retour le concept culturel de l’intérêt débonnaire porté à l’autre quand dans notre Europe vieillissante, on s’enferre de plus en plus dans nos indifférences.
Je retournerai au Pays des Mille Sourires, dès que possible, pour quelques fignolages esthétiques et y retrouver quelques personnes que je considère comme des ami(e)s

Ca c’est le volet réussite !

L’échec quant à lui est cuisant, contraire à toute attente.

Moins de 3 mois après mon opération, quand tous les schémas préétablis avant se mettaient en place, quand ma convalescence avançait normalement, sans crier gare :
Le 5 janvier2007, une immense vague m’emportait, me laissant plus morte que vive et c’est bien parce que je n’ai pas voulu descendre inéluctablement le courant que j’en suis à écrire ces lignes.

« Je te quitte ! Je demande la séparation de corps ! C’est ferme et sans appel »

C’est ainsi que mon épouse, sans frissonner, sans états d ‘âme m’annonçait, d’une seconde à l’autre qu’elle brisait à jamais les fondements de toute une vie, de nombreuses années de patience, de renoncements personnels, de responsabilités parentales et maritales.
J’ai perdu, d’une seconde à l’autre la seule valeur réellement tangible de toute ma vie qui était mon mariage, pour lequel, à 56 ans, j’étais encore dans la peau d’un père et d’un époux !

Evidemment, comme toujours en pareil cas, « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ! » Et Dieu sait que j’en fus rudement atteinte !

« Mon mari est transsexuelle opérée ! » comme seule et unique justification d’un départ brutal, sans humanité ; justification de toutes les bassesses possibles parce qu’aux yeux de toutes nos familles, j’étais sortie de la sacro sainte norme et qu’à ce titre, pour ceux avec lesquels je n’étais pas déjà morte, il fallait m’abattre sans autres formes de procès.

Objectivement, je pense que si j’ai un jour commis une erreur c’est de ne pas avoir extrapolé la situation en admettant qu’un être humain ne peut pas résister aux immenses pressions que nous avions subi ensembles : seulement mon épouse était si convaincante dans ses serments d’amour et de soutien !!!!!!
L’immense majorité de nos relations qui l’ont rencontrée et écoutée s’y sont aussi laissés berner !

Quand une cabale se met en route, elle balaye tout sur son passage !
Les enfants ont mené le bal : « Tant que tu resteras avec Papa, tu ne nous reverras plus et ne verras plus les petits enfants dans un odieux chantage affectif que des dizaines de personnes connaissent (certaines ont d’ailleurs témoigné) chantage mis en place dès le mois de mars 2006, à l’annonce même mes intentions d’opération.

La belle-famille, aussi, qui n’a pas voulu s’en tenir en lâche écrivait sous la plume d’une de ses sœurs :
« Tu ne diras pas que tu es heureuse….Tu vas perdre de grands moments de la vie, événement malheureux ou heureux en restant avec, désormais clairement bannie de toute la famille (si tu viens, tu viendras seule) et de conclure qu’il était temps que nos routes se séparent »

Je suis également assez convaincue que ma mère a asséné le coup de grâce quant aux alentours de Noel mon épouse a essayé de ramener un enfant décrété mort dans ses pénates familiaux.
Juste une semaine avant de briser toute une vie !

Une fin de non recevoir, ahurissante de rancune d’une mère percluse de ressentiments envers son propre enfant (de trop leur avoir fait voir), reniant jusqu’à la vie même de son enfantement !
Et je me dis que même meurtriers, coupables de toutes les horreurs, des mères continuent à aimer leurs enfants coupables de crimes.

La discrimination sexuelle est bien l’un des pires sentiments de l’humanité.

Ainsi en dehors de quelques relations extérieures tout l’horizon affectif se trouvait bouché suffisamment en tous cas pour faire perdre les pédales à une femme, ma femme, mère quelque peu abusive avant d’être épouse.

Je pense sincèrement que si cette femme, mon épouse, avait eu l’honnêteté minimale de chercher à dialoguer (qu’on ne me dise pas que ce n’était pas possible car on n’arrive pas à 35 ans de mariage sans avoir pu s’exprimer) de rechercher des solutions négociées j’aurais pu admettre certaines de ses motivations …

Mais j’étais une devenue sorte de déchet qui n’a plus aucun droit du fait de son changement, habilitant tous les coups bas possibles depuis le pillage de la maison familiale jusqu’à l’appropriation de tous les souvenirs photographiques de toute une vie ou le dérisoire larcin d’une couette sur le lit dans lequel je dormais à ce moment là.

Aujourd’hui, nous sommes dans un divorce terriblement conflictuel parce que cette personne prétend être sexuellement lésée quand elle disait le contraire la veille, que j’avais changé en mal après mon opération, que je me comportais comme une « femme superficielle et égocentrique », contrairement à la réalité des faits, sans oublier que j’avais été le plus mauvais père que la création ait engendrée.

Tout ceci étant archi faux, la totalité des gens qui me connaissent savent que ce ne sont que de faux prétextes, ainsi je n’ai d’autre alternative que de rétablir la vérité et de renvoyer à terme chacun face à ses responsabilités :

La discrimination odieuse de toute une famille.

Il y a des lois contre ca et j’irai jusqu’au bout de ma démarche en affirmant que je n’avais jamais rien fait sans son accord et son soutien, je ferai tout ce qui est légalement possible pour que notre divorce soit prononcé, je précise, à ses tors exclusifs et mettre à mal tous ces biens pensants…qui ont l’indicible horreur de prendre leurs enfants en bas âge comme otages.

Je suis animée aussi par le fait simple et évident que je ne veux pas lui laisser créer un précédant probablement un jour préjudiciable à notre communauté car on peut constater que le nombre de couple qui ne veulent pas se séparer sont en constante augmentation.
Bon nombre de personnes m’ont témoigné leur soutien dans cette démarche et sont prêts à m’aider matériellement, juridiquement et techniquement même si les moyens venaient à me manquer…, jusqu’aux plus hautes juridictions européennes, si nécessaire

Alors là, apaisée, je pourrai raser des fondations branlantes de haine pour reconstruire la maison de Michèle, sur des bases saines et propres comme l’a été toute ma démarche dans l’ensemble.
Parce que c’est mon naturel combatif aussi.

1 an après !

Le Phoenix ne vole plus, irrémédiablement blessé, mais il marche la tête haute !

Le chemin n’est pas fini ; les peines les chagrins sont des expressions de vie qui finissent par tenir compagnie de plus en plus subrepticement mais pas moins présents.
Je leur oppose simplement mes réussites sociales et personnelles en attendant peut que puisse se réaliser la plus belle : celle d’un amour vrai, sans failles et sans trahisons !

Au bout de mon chemin, le bel oiseau se consumera encore pour renaitre encore de ses cendres seulement parce que mon périple était juste et qu’il n’y avait probablement pas d’autre itinéraire pour parvenir à ma vraie vie.

Michèle…seulement une femme comme les autres avec la même âme que l’éternel féminin !
Au travail, à la ville comme dans la plus profonde intimité !

Michèle jusqu’à la dernière fibre de mon corps et de mon âme !

Toujours !
Et à Jamais !

Michèle.

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