Ce ne sont pas des bonbons et la prescription est parfois difficile à trouver!

Suite à des refus de prescription de deux endocrinologues avec une demande basée sur un avis favorable d'un psychiatre et la recommandation de ma médecin référent, j'ai demandé des informations suplémentaires!
Le refus était basé sur le fait que le collège autorisé ne pourrait pas être formé par des médecins hors du centre gretis régional.
Centre qui aurait seulement et exclusivement le pouvoir d'autoriser la prescription! La seconde barrière serait le risque que la secu se mêle de connaitre pour quel objectif ces hormones sont prescrites et que si le médecin n'a pas """l'autorisation""" du centre gretis il serait dans l'illégalité! Selon mon pharmacien ces prescriptions pouvant servir au dopage dans certain cas, elles sont plus contrôlées que d'autres! Cependant en cas de non remboursement cela ne la regarde plus vraiment!

Voici la réponse d'une association!

Le code de santé publique précise que la prescription de certains médicaments sont réservés à certains spécialistes. Par exemple, un dermatologue ne peut pas prescrire un médicament spécifiquement destiné à des problèmes cardiaques. En revanche, tout médecin étant cardiologue, qu'il soit dans le public ou le privé, a le droit de prescrire un tel médicament.


Les prescriptions se font donc en fonction des médicaments, et non en fonction des individus.


Certains médecins ne souhaitant pas suivre de personnes trans sortent cet argument, mais il est faux. C'est un peu comme si un médecin sortait à quelqu'un "ah non, je ne m'occupe pas des Noirs, allez plutôt voire ce médecin". Dans le même genre, on a reçu des personnes dont l'endocrino prétendait qu'il était illégal en France de prescrire un traitement à un couple marié et qui exigeait que la personne trans divorce au préalable!



Voila pour la règle générale.


Ensuite, comme je le disais plus haut, la prescription ne peut pas être faite par tout médecin: si les oestrogènes peuvent parfaitement être prescrits par un endocrino ou même un généraliste (n'oublions pas qu'on prend les mêmes produits que les femmes ménopausées), la testostérone ne peut être prescrite que par un endocrino, un gynécologue ou un urologue. Le généraliste ne peut que renouveller l'ordonnance, mais pas faire la prescription initiale ni changer le dosage.


Concernant les remboursement, chaque médicament a une liste de situation dans lequel il a été testé et est approuvé par les organismes français. Aucun des produits n'a été en revanche testé et donc n'est reconnu pour les personnes trans. Dès lors, il n'est en théorie pas supposé remboursé. Ce qui ne signifie pas que les médecins n'ont pas le droit de le prescrire. Simplement, il sont supposés préciser "NR" sur l'ordonnance, c'est à dire "non remboursable", et le pharmacien n'est pas supposé prendre la carte vitale. En pratique, il est rare que les médecins précisent la mentions, et quand ils le font, les pharmaciens la remarquent rarement.


Exception cependant pour les personnes disposant d'une ALD: dès lors qu'elle a été acceptée et englobe la prise d'hormones, celles-ci peuvent alors être sans problème être remboursées. La personne est alors totalement dans les clou et absolument rien ne peut lui être reproché, ni au médecin.


Quant à la justice, c'est purement un épouvantail destiné à justifier le refus de soin du médecin. Le seul cas qui pourrait se produire, se serait que la sécurité sociale réclame le remboursement des hormones sur les deux dernières années, c'est tout. Je n'ai entendu parlé de ce cas de figure qu'une seule fois dans le 92 il y a 2 ans. C'est une mesure rarissime. En aucun cas la personne ne risque des poursuites judiciaires.