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Le VOL du PHOENIX

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Le VOL du PHOENIX Empty Le VOL du PHOENIX

Message  Michele66 Mar 15 Nov - 15:30

Le VOL du PHOENIX 138704pphoenix2[/url][/img][/img]
PROLOGUE

Avant d’aller plus loin, repartons vers cette antiquité pleine de contes et de légendes
Ou le vrai et le surnaturel se mêlent dans une symbiose étrange qui nous transporte
Bien loin de nos instincts thomasiens, pour faire de nous des enfants encore crédules.

Selon Hérodote ou Plutarque, le Phoenix serait d’origine Ethiopienne :

À l'approche de ses 500 ans, l'oiseau construit un nid bien lisse au sommet d'un palmier ou d’une yeuse (chêne vert). Ce nid est constitué de brindilles parfumées avec de la myrrhe, de la cannelle et du nard.
La légende voulait que le phénix transforme son nid en bûcher, puis s'immole.

Après trois jours, un nouveau phénix apparaissait d'entre les cendres.

« Et à la fin des 500 années, les prêtres arrangèrent leur autel honnêtement, y placèrent des épices, des soufre et autres objets qui brûleront lentement; le phénix vint alors et se brûla jusqu'à tomber en cendres. Le jour suivant, l'homme trouva un ver dans ses cendres;
le deuxième jour, l'homme trouva un oiseau rapide et parfait;
le troisième jour, il s'envola. »

Le VOL du PHOENIX 203685phoenix[/url][/img]

J’ai choisi cette illustration pour entrer dans les jours de ma renaissance, mon aboutissement ou, pourquoi pas, selon mon point de vue : ma continuation.

Si, par leurs écrits sur internet pour mes amies qui m’ont précédé à Bangkok, la pendule du Piyavate Hospital était ensorcelée, car elle semblait ne pas tourner, je ne doute pas un instant que la trotteuse de cette maudite horloge prendra pour moi-aussi tout son temps tandis que les situations, sérieuses, pénibles, mystiques ou joyeuses se bousculeront à un rythme effréné ! Chacune de nous a pris soin de lire ou entendre les autres pour se faire une idée avant le grand départ, depuis le grandiose au plus banal.

Le « panaché » habituel de la vie.

Probable qu’il m’aura fallu 500 vies, 500 vols au long cours, 50 et quelques années d’attentes, des milliers de battements de cœur et d’espérances pour en arriver à ce 12 juin 2006.
Je ne suis pas encore arrivée à Bangkok, il y a encore tout un été à passer mais les choses commencent à bien se préciser.
Comme en mathématiques je tends vers et je m’en approche.



Je suis enfin une femme réussie mais pas encore terminée.

En m’éveillant de ma longue nuit d’homme, j’avais abandonné mes rêves de jeunesse et de beauté au profit de la femme mure que j’étais devenue, assagie, fidèle mais non pas moins déterminée.
Et il y a eu des jours et des nuits, de patiente batailles contre ce moi-même qui m’entrainait ! Et il y a eu des heures et des heures de dialogues avec ma compagne pour expliquer, convaincre, attendre le moment de pouvoir avancer en préservant tout, nos enfants, notre vie. Ne rien faire sur un coup de tête, aller à la recherche des certitudes médicales de ce que je suis, ce que je veux et ce que je peux. Transsexuelle !

Les protocoles !
Les contradictions, ma volonté farouchement affirmée, jusqu’à entendre certifier « Ma problématique du genre », évoquer mon opération, me faire balader par une équipe dite officielle pour en revenir à l’équipe que je m’étais constituée autour de moi, pas moins officielle que les autres !
Enfin, la décision finale et définitive d’aller jusqu’au bout avec une chirurgien française jusqu’au 13 avril 2006 !

Les délais opératoires inacceptables avoués en catimini par un membre de l’équipe, simultanément la maladie déclarée de la chirurgien que j’avais choisie sonnèrent le glas d’une confiance mal accordée, quand assises face à face sur les fauteuils ma femme et moi prîmes d’un commun accord la décision de l’opération en Thaïlande !

Comme « les oiseaux de Thaïlande » le Phoenix ira renaître de ses cendres au Pays des Mille Sourires, là-bas, si loin que je ne parviens pas à imaginer la distance par l’un des meilleurs chirurgiens du monde en la matière :
Le docteur Chettawutt à Bangkok
La date est tombée : Le 12 octobre 2006 sera LE JOUR J

Septembre 2006
Un été est passé ! Le travail, les clients, les groupes pendant deux mois ! J’ai entrepris une foule de coming out avec un bon nombre de clients fidèles qui ont déjà trouvé de gros changements dans mon apparence, pour préparer l’été prochain !!! Une ombre grave au tableau idyllique d’une préparation opératoire idéale : les enfants ont mal pris mon changement, ne veulent plus me voir et font un terrible chantage affectif aux petits enfants ; toutefois mon épouse assez courroucée m’assure ne pas vouloir s’en laisser conter et ne pas plier dans l’espoir d’aplanir les différents. Néanmoins son caractère s’en ressent.
Que serais-je sans elle ! Elle est toute ma force.
Aujourd’hui nous sommes à 19 jours du jour J, « The Light Day »,je suis prête, calme sereine et déterminée..


Les fiches conseils étant bien claires, je ne partirai donc pas seule!
The two Michèles sur le même vol Paris Bangkok !

Je serai accompagnée de mon amie, Michèle d’Avignon, et devrais retrouver là-bas, Coline opérée du 2 puis Camille du 5, le jour de notre arrivée. Une héraultaise devrait être aussi de la partie ainsi qu’une invitée surprise pour une CRS qui est annoncée sans autres précisions de dates.

Dommage que nous ne nous soyons pas consultées avant, nous aurions pu être candidates au vol d’essai du fleuron de la flotte Airbus.

D., la correspondante française du Docteur Chett devrait aussi être parmi nous à compter du 9 après avoir défilé pour la cause Trans. à Paris.

Mon dossier administratif me semble sur le point d’être bouclé.

- J’ai mon passeport en bonne et due forme, encore à mon prénom de garçon mais avec une photo de Michèle, assez nature mais suffisamment évocatrice de ma féminité.

- J’ai compilé sur une fiche tous les numéros d’appel, avantages et assurances rapatriement de ma Master Card, afin de ne pas être prise de cours.
Je conseille d’ailleurs de bien en lire les clauses car il y a de beaux avantages, surtout si vous avez payé votre vol par ce moyen.

- J’ai noté, aussi sur une fiche les numéros d’urgence en cas de perte ou de vol de la dite carte.

- J’ai mis dans mon porte-documents le certificat de mon Psy et la lettre d’Op par Chet qu’il m’a délivrée donc en principe parée pour la douane.

- Mon médecin référent m’a par contre fait rajouter l’ordonnance de mes médicaments courants (diabète), ceci dans la nomenclature internationale, à la fois pour la douane en cas de contrôles de stupéfiants, pour mon chirurgien aussi, lors de la visite.

- Mon dossier médical avec les dernières analyses, de cette semaine, me semble bien étayé avec un topo sur ma pathologie diabétique et son suivi par mon endocrinologue-diabétologue.

- Me reste plus que la radio des poumons (cage thoracique) à faire

Ais-je oublié quelque chose ?

Une info supplémentaire concernant les bagages obtenue directement chez ThaÏ Airways :

Les bagages de soute doivent peser 20 kg maxi (valise comprise)
Le bagage à main, ou de cabine ne doit pas excéder 7 kg
Mais en plus mes investigations chez Thaï Airways m’ont permis de découvrir une limitation de taille : Hauteur + Longueur + largeur ne doivent pas dépasser 115 cm

Pour finir, Vendredi la trésorière de l’association a transféré mon solde D’OP sur notre compte perso et je le fais partir Lundi.

J’espère que le dollar continuera à m’être favorable, j’ai constaté ce matin en regardant les cours que je gagnais encore 30 euros sur hier !

Hihi ! Si ça continue c’est Chet qui devra me payer pour m’opérer !

Demain dimanche 24, « j’enterre ma vie de garçon ! »

Je m’arrête un instant sur cette symbolique que je considère comme forte, pour moi en tous cas.
Pour moi, mon OP constitue un aboutissement qui doit me permettre d’accéder dans de meilleures conditions à une certaine continuité de ma vie régénérée.

Ce qui a fait écrire à mon épouse dans son témoignage :

« Ce que je pense avoir compris, et ce sera mon dernier mot, c’est que cette opération, sous notre angle, si elle est bien fondée, je suis convaincue que c’est le cas, n’est pas un aboutissement mais un commencement.
Je serai là, avec elle, pour recommencer notre vie.
La première était bien…. Je souhaite que la seconde soit encore meilleure !
Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. »

Contrairement à mon amie L., dont je ne critique pas le point de vue parfaitement admissible puisque d’abord c’est le sien et qu’il se tient, j’ai un infini respect pour le garçon qui a été à la base de ma vie.
Il s’est battu courageusement face à ce qui était pour lui une adversité insurmontable et lorsqu’il a rendu les armes, il a su le faire avec dignité, sans rage et sans cris, en offrant à Michèle les meilleures parts de ce qu’il avait pu être.

J’ai recueilli avec tendresses beaucoup de ses passions pour les faire miennes, les transposer dans celle que je suis devenue et celle à laquelle je veux accéder encore dans le meilleur.
Alors demain, je fêterai cette fin (je préfère ce transfert) avec une certaine nostalgie.

Jean Michel aura été mon compagnon de vie pendant 59 ans !

J-18

Vive le dollar !!!!!
Avec le cours du jour, je gagne près de 300 € par rapport au calcul initial !

Bon ! Ca y est ! Le solde est parti…Je suis en règle, financièrement, avec le docteur Chett.

Le dossier règlements vient donc de rejoindre la foule de documents qui me suivent dans mon périple ! A surtout ne pas oublier paraît-il ! Je suis une élève consciencieuse ! Tout y est.

Anecdote : Ce virement m’a donné l’occasion de faire un coming-out très sympa avec notre banquier perso !
C’était déjà fait avec mon banquier professionnel !

Hier, Dimanche, la maison bruissait de mille paroles échangées par les quelques ami(e)s que j’avais pu réunir autour de moi pour « enterrer ma vie de garçon ».
Des convives totalement hétéroclites dans leur être profond, mon épouse, des femmes opérées, des transsexuelles pré Op, une amie travestie pour sa première sortie de jour en public, des amis gays, des amies lesbiennes, des voisins et amis fondamentalement hétéros…
Mes chats, fondamentalement dérangés par tant de monde mais assez contents de ramasser quelques caresses au passage !

Jusqu’à midi orage et pluie diluvienne, apéritif confinés dedans; midi trente, grand soleil et repas pris dehors sous la tonnelle au jardin !
Même le temps a été de la partie.
Merci la météo !

Pas mal de mails d’amitié sur ma messagerie ! Un merci collectif entre-temps d’une réponse plus individuelle.

Parmi les messages qui me sont parvenus, j’ai reçu une très belle image de mon amie Jeanne :

« Tu es au pied de l’arc en ciel, Michèle ! » me disait-elle.
J’aime beaucoup cette idée d’arc lumineux paré de toutes les couleurs pour jeter une passerelle entre le passé et le futur, en enjambant le présent.

C’est le lien qui fait passer du rêve à la réalité

Le rêve c’était hier encore !
Une chanson qui a eu beaucoup d’importance dans ma vie, chargée de symboliques diverses :

C’était le groupe mythique de cette époque : Il était une fois Avec une chanson : J’ai encore rêvé d’elle !
Et un couplet particulièrement évocateur :

J'ai encore rêvé d'elle
C'est bête, elle n'a rien fait pour ça
Elle n'est pas vraiment belle
C'est mieux, elle est faite pour moi
Toute en douceur
Juste pour mon cœur

C’était mon rêve de Michèle, il y a une vingtaine d’années… En revenant à moi-même.
C’est Michèle d’aujourd’hui, dans toute sa spontanéité dans cette attente

Dans cet instant qui passe,

Qui j’espère, très bientôt sera la réalité d’un rêve accompli !


1 octobre 2006 J – 11

Dernier jour de travail avant mon OP


Départ moins 24 heures !
Plus que demain à Perpignan.
Mardi Paris, Mercredi le gros « Navion »

Je pense que mes valises sont « caïman » prêtes !

Bon ! Allez, je le dis : un peu plus fébrile qu’à l’accoutumé !
C’est normal, Docteur ?

Ce soir un dernier apéro avec les voisins ! Heureusement sinon j’arrive poivrote à Bangkok !
J-8, 7, 6 Le voyage.
Train, voiture, avion ! C’est le programme.
Le parking de la gare de Perpignan. Une dernière étreinte avec mon épouse, les bagages aux pieds. Elle pleure doucement, moi aussi. Nous avons tout préparé ensembles, pas à pas, jours après jours. Nous avons subi la vindicte de nos deux familles et je vais partir dans l’espoir que face à cet inéluctable les passions contradictoires se calmeront.
«Es-tu toujours totalement d’accord avec moi pour cette opération ! » C’est notre responsabilité, nous sommes adultes et responsables de nos choix qui ont été murement réfléchis, nous en connaissons le prix, néanmoins, il n’y a pas de retour en arrière possible.
« Oui ! Je suis avec toi ! »
Le train pour Avignon s’ébranle sur un denier regard.

Cette femme, ma femme et la mère de mes enfants est toute ma vie sans elle je ne pourrais pas en être là….Et je pleure à chaudes larmes, le cœur lourd des épreuves que je lui impose pour arriver à être enfin un peu moi-même; je vais nous construire une vie à notre mesure faite de douceur et de tendresse. En rentrant je m’emploierai à apaiser les tensions familiales : tous ceux qui nous verrons tellement unis, les enfants et la famille en particulier, devront admettre que nous restons un couple pour le meilleur puisque que le pire est passé.

Avignon Paris en voiture. Une soirée dans la famille à Michèle que je viens de découvrir un peu mieux tout au long de l’autoroute.
Paris banlieue, le dernier port d’attache de l’homme que je suis encore physiquement. Encore une nuit, encore un matin, encore un petit bout de route et c’est Roissy.
Par l’immense verrière de la salle d’embarquement, on peut voir l’immense insecte qui va nous emporter dans ses entrailles. Même si j’ai déjà pris l’avion, ce voyage sera le plus long vol commercial jamais entrepris dans ma vie. Onze heures dans la cabine. La queue de l’avion porte le sigle de la compagnie avec une orchidée stylisée. Un Boing 747-700.
Mes derniers appels en France sur mon portable, le dernier pour ma femme : « Dans un quart d’heure je serai dans l’avion et il faut éteindre les portables :
« Je t’aime, moi aussi ! Va, je t’accompagne de toute mon âme, je prie pour toi, pour nous. Je serai à tes côtés à chaque instant ! Tout finira bien par s’arranger !... »
Dans la demi-heure suivante, après un long et lourd roulage, le « GROS AVION » s’élance dans l’espace vers ma destinée. Michèle et moi, nous sommes toutes les deux la main dans la main pour nous communiquer mutuellement le courage qui nous manque à toutes les deux. Nos doigts sont crispés et nos paumes moites mais nos cœurs s’allègent !
Je ne m’en vais pas, je pars, le vole !

J-5 Bangkok.

Tair, l’épouse du docteur, nous attend à l’aéroport.
Les formalités de douane sont accomplies sans aucun problème ou un préposé nous accueille avec un sourire fendu jusqu’aux deux oreilles et un sympathique « welcome ». Plus difficile est la récupération de nos bagages, l’aéroport est si vaste et il y a tellement de trafic en simultané de toutes les provenances du monde que trouver notre tapis de distribution n’est pas une mince affaire.
En sortant de l’air climatisé de l’aéroport, une chaleur lourde et moite, chargée de vapeurs de kérosène nous surprend. Le temps d’arriver à la voiture nous sommes trempées de sueur de la tête aux pieds. Et il n’est que 7 heures du matin, heure locale.
J-4 Le docteur Chett
Le chauffeur est venu nous chercher ! Même la banlieue de Bangkok est pétillante de vie, il y a des gens partout qui vont et viennent, qui s’affairent ! La clinique à Chet ! Un modèle du genre, une façade coincée entre deux magasins qui tiennent autant du garage que de l’entrepôt ! L’intérieur est climatisé, il fait presque trop frais ! Anglais de rigueur pour remplir une foule de papiers, donner ceux que nous avons apportés.

[img]Le VOL du PHOENIX 876111chirur22[/img]

Le docteur nous reçoit, m’ausculte sous toutes les coutures, Nout prend des photos de l’objet de notre visite ! Le docteur s’émeut du manque de matière première et envisage une greffe pour obtenir une profondeur suffisante. Ce à quoi je réponds que ce n’est pas ma préoccupation première, que ce n’est pas important dans la mesure où je compte rester mariée et ne pas rechercher de relations intimes avec des hommes !
L’entretien s’achève sur son intention de faire au mieux qui ne sera pas terrible selon lui mais il accepte ma volonté du moins sur le moment car j’ai su plus tard qu’il a confié à une autre personne qu’il fera quand même tout le nécessaire.
Durant le trajet retour, je suis mi-figue mi raisin et je m’effondre contre l’épaule de Michèle, brisée par l’émotion du poids de mes décisions ! Tant pis si je ne peux jamais faire l’amour avec un garçon, j’aurais au moins voulu essayer, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie ! Je n’ai pas de budget supplémentaire et je sais que ce serait déraisonnable d’aller plus loin ! Cela ne devrait pas m’empêcher d’être heureuse.
J-3, -2 ;
Les taxis de Bangkok sont une véritable institution ! Il y en a partout, en quantité illimitée, toujours un de disponible à la seconde même où on en a besoin. La ville est immense, le décor totalement dépaysant,

Séjour au PIYAVATE
12 octobre 2006
Jours J

D’entrée le matin, je suis harassée ! Le traitement de faveur de la veille et avant veille m’a mis le ventre en rideau. 3 jours de diète, cachets et lavements pour vider les viscères sont le désagrément bien connu de toutes celles qui sont déjà passées entre les mains du docteur et l’ont relaté.
On dirait qu’un troupeau d’éléphants est venu piétiner mes intestins.

7 heures du matin !
Je bois une dernière longue rasade d’eau, jusqu’à plus soif ! Je sais que je n’y aurai plus droit de la journée.
Ce sont des moments où des choses aussi simples prennent toute leur valeur….DIEU que c’est bon une simple gorgée d’eau fraîche !
Ma carte de téléphone, un dernier appel chez moi, encore quelques mots d’amour, une dernière confirmation de notre accord inconditionnel :
« Que serais-je sans toi que ce balbutiement …que j’ai toujours été ! Demain je serai la véritable personne que tu as toujours aimé parce qu’elle est le meilleur de moi-même»
8h30 départ pour l’hosto avec le chauffeur de Chet

J ‘ai mis ma grosse valise chez Michèle pour avoir moins à transporter.
Le trajet n’a aucune importance ! Je suis calme et concentrée. Consciente que cette journée pour moi est absolument cruciale.
Cela fait des mois que je me prépare à affronter cet événement et là, j’y suis.
Je ne suis pas inquiète, du moins pas pour l’instant, mais impressionnée !
C’est comme si le temps avait pris une autre dimension et s’était soudain accéléré pour vivre les heures qui précèdent.

Admission au Piyavate.
La réceptionniste et l’infirmière présente ne parlent pratiquement pas un mot d’anglais, ce qui n’aide pas dans le remplissage des documents mais je m’en débrouille, du moins à peu près car je me vois affublée d’un bracelet Miss Jean Michel Joseph….
Je n’ai pas du mettre mon prénom Michèle a la bonne place ! Tant pis !
L’infirmière me pèse, me mesure, m’ausculte sous toutes les coutures.
Mon cœur bat un peu vite…Je me sens un peu désarmée face à tout cet inconnu.

Je dois m’allonger sur une table.
J’assiste là à quelque chose d’intelligent.
Plutôt que de me piquer à maintes reprises pour les analyses de contrôle, l’infirmière en question m’installe le cathéter sur le dos de ma main gauche et fait ses prélèvements sanguins a partir de là.
Elle ne m’a pas fait mal du tout Un bon point qui me rassure.

Il est près de 11 heures du matin lorsque j’arrive dans ma chambre, aussitôt prise en charge par une cohorte d’infirmières qui telles des abeilles besogneuses s’affairent autour de moi.
Rasage des poils du pubis par une infirmière qui a noyé le tout avec un gel de rasage en telle quantité que ma verge devenue glissante lui échappe constamment des doigts. La situation saugrenue déclenche un semblant d’érection, la dernière me dis-je.
Nue comme un ver en quelques secondes, douchée, désinfectée et vite revêtue d’une sorte de vêtement vert ouvert puis lié dans le dos.
Une autre me relie à une perfusion….la sensation de soif s’atténue rapidement…je reste tranquillement allongée sur mon lit.

J’ai pris soin d’installer mon retour d’OP, mon châle sur mon oreiller, mon portable sur la table de nuit avec mes bouquins, mon baladeur à un montant du lit, mes listes de numéros tel ainsi que la procédure pour appeler avec une carte spéciale à mon réveil.
Réglages progressifs de la climatisation…je me gèle.

Visite de l’anesthésiste !
Nous faisons le point sur mes dernières analyses et il me fait faire plusieurs tests de glycémie avant opération.

Les filles qui m’ont précédée l’ont trouvé beau ! Moi, je le qualifie de craquant. Il est très gentil en tous cas…pour une fois mon anglais approximatif passe bien…Je me sens en confiance…. C’est important.

Début d’après-midi, D. arrive avec Michèle et me présente Sii, une jeune et nouvelle infirmière dans l’équipe.
Elle est jolie ! Discrète mais présente…J’apprécie la douceur de son regard et la mesure de ses gestes …Je ne le sais pas encore mais c’est le début d’une estime réciproque qui nous conduira à un vrai partage de plusieurs semaines, elle s’évertuant à apprendre quelques mots de Français et moi à lui répondre, on ne peut plus gauchement en Thaïlandais.

Nous faisons quelques photos.
Le temps passe très vite !

Je me suis armé de patience car les dernières opérations ont eu lieu vers 18 heures le soir et persuadée qu’il en sera de même pour moi.
Eh bien non !

14 heures 30
Le docteur est arrivé dans les murs et vient me faire une sympathique visite.
« Hello, Michèle….Are you ready ? (êtes vous prête?)

Je le suis et je le lui dis dans un mélange de franco-anglais innommable qui a l’air de le satisfaire !
Je viens juste d’aller faire pipi sans un regard pour ce qui m’a servi à ne pas m’éclabousser les pieds depuis pas mal d’années quand une infirmière entre pour m’envoyer derechef aux toilettes
Mon sexe pleure une dernière larme sur tant d’injustice mais je n’en ai cure….Il appartient déjà au passé !

15 heures sonnantes et carillonnantes !
C’est un de mes rares regards à cette pendule que j’ai décidée de boycotter outrageusement !
Je refuse de céder à son ensorcellement !
La porte de ma chambre s’ouvre sur une véritable volée de moineaux !
Des infirmières, des brancardiers envahissent ma chambre.
Le Chariot de madame est avancé !

C’est l’heure des braves !

Je suis encore sur mon lit ! Mon cœur se met à battre la chamade !
Je dois m’avouer que tout à coup, j’ai peur !
Pas une panique irraisonnée, mais une sourde inquiétude : L’appréhension de l’anesthésie, de L’OP en elle-même, peur de la souffrance probable à venir, peur de cet inconnu, là-bas, si loin de chez moi, des miens, de toutes mes sécurités.
Quelques instants pour mesurer toutes mes fragilités !

5 ou 6 pas à faire pour monter sur le chariot !
Il faut les faire et cela me semble immense !

Et puis, d’une seconde à l’autre, le calme !
Ma détermination est là ! Je sais pourquoi je suis venue ici, j’en connais le prix et je l’ai accepté depuis bien longtemps déjà.
Mon cœur reprend un rythme serein !
J’y vais ! Plus rien ne peut m’atteindre ! Je suis moi, Michèle…Je vais me réaliser pour toujours…Et toute ma force de caractère me submerge !

Mentalement :
« Tu sais pourquoi tu es là, Michèle ? »
« Oui ! Et je le veux de toute mon âme ! »
« Alors, vas-y….C’est ta vie ! Elle t’appartient ! »

En un temps trois mouvements, je suis sur le plateau !
Une infirmière me couvre avec une couverture.
Il n’empêche que cet instant si souvent rêvé arrive vite : « Déjà ? » me dis-je !
Oubliées toutes les frustrations de cette attente : « Déjà ! »
Mon destin est « Enfin ! » à ma portée, celui de vivre ce MOI que je cherche depuis mon enfance.

Ce moment n’a rien à voir avec du courage ! C’est de l’inéluctable….Ma vie en dépend !
Je croise le regard de mon amie D. qui a obtenu de m’accompagner jusqu’à l’entrée de la salle…
Je n’ai plus peur du tout !

Les couloirs, les néons qui défilent au plafond style « TransAmerica » l’ascenseur
L’antichambre de la salle d’OP La salle et l’anesthésiste.

Hop sur la table !
Ce dernier me fait mettre sur le côté en position fœtale ! Tout en s’activant, il m’explique qu’il installe ma péridurale sans me faire mal une seule seconde.
En fait il ne se départit pas un seul instant d’un grand sourire que l’on devine sous le masque mais qui se lit à livre ouvert dans son regard.
Mes pieds, mes jambes puis tout le bas du corps deviennent insensibles.
Avec une infirmière, ils me remettent sur le dos !

« Now, Michèle, we go to sleep ! » (nous allons dormir!)
« You have my life in yours hands (ma vie entre vos mains)

Son “yes” se perd dans une vague de fraîcheur qui m’envahit le bras et tout le corps !

Jean, Michel, Joseph…déclaré Miss pour l’état civil thaïlandais vient de s’endormir entre les bras d’une Michèle rayonnante !
Elle vient de remporter sa victoire.
58 ans de combats acharnés, d’une lutte âpre et sans concessions entre mes deux personnalités.
Elle est….Je suis !

Je dors !
La science et le savoir faire œuvrent en cœur !
Je n’ai plus qu’à laisser faire !
J’ai confiance !

J’inclus le 13 octobre dans la même journée opératoire du 12 tellement ces deux journées jumelles sont intimement liées.

Après quelques 6 heures d’intervention, une paire d’heures de phase de réveil, j’ouvre timidement un œil dans ma chambre.
Juste une veilleuse éclaire la pièce, pas trop agressive pour les yeux.
Contrairement autres qui se sont réveillées en pleine forme, je suis dans la purée de poix, épuisée, à peine capable de réunir une pensée : Prévenir !

Inutile d’imaginer un seul instant claironner à la cantonade toute ma satisfaction en usant d’une procédure compliquée sur une carte bas tarif…Je n’en suis pas capable.
J’avais pris la précaution de présélectionner, le tel de chez moi sur mon portable…Juste une touche…mon épouse...Colette. :
« Ca y est, c’est fait !….Non, je n’ai pas mal ! Tout va bien !…. »

Avec le décalage horaire l’heure est décente en France pour relayer l’info, ce qu’elle fait immédiatement…Hélas mon amie Sid ne la recevra pas en temps et heure.
Dommage

Et je repars dans les bras de Morphée pour le reste de la nuit et une bonne partie de la matinée.

Petite note de l’auteur(e) :

Je n’ai pas bondi jusqu’au plafond de joie, quand bien même je l’aurais pu !
Je ne crois pas le faire après coup pourtant dans mes rêves les plus fous, j’avais imaginé cet instant comme un déferlement de liesse.
Non pas que je ne sois pas heureuse, bien au contraire.
C’est un bonheur tranquille qui m’étreint !
J’étais venue ici réparer une erreur que la vie m’avait apportée…. C’est fait !

Désormais mon corps et mon âme m’appartiennent et vont ensembles !
C’est ma vie !
Je me sens bien.


Tard dans la matinée, peut-être même en début d’après-midi, j’émerge vraiment !

Je n’ai pas quitté cette sensation de bien être qui préside à mon repos pourtant, j’ai le ventre en carton pâte.
J’ai les jambes écartées calées par une sorte de coussin que l’on a mis entre.
Ca ne me gêne pas.

C’est ce moment, précisément que choisit le Docteur Chet pour sa première visite !

« All is fine , Michèle » (tout est bien)
« It was a fine surgery….I am Happy! “ (ce fut une belle opération, je suis content)

Le drap est repoussé, je vois enfin !
En fait je ne vois rien du tout sinon des drains qui partent de partout !
Oui ! Il n’y a plus la petite trompe…
Photo !

Pour celles et ceux qui le connaissent personnellement, ce n’est pas trop une réaction habituelle chez lui, à chaud. Je découvrirai par la suite grâce aux traductions de D. qu’il vient d’innover en modifiant sa technique pour m’offrir une profondeur vaginale plus que correcte….en tenant compte du peu de matière dont il disposait mais compensée par la souplesse de la peau !

Le courant passe bien entre lui et moi !
Nous nous sommes déjà rencontrés à pas mal de reprises depuis mon arrivée car Mon amie Michèle et moi avons fait une visite journalière aux françaises déjà opérées pour les soutenir, e qu’il a particulièrement apprécié, nous avons tant bien que mal pu parler, notamment lors de l’OP de Michèle, à la clinique.

Comme à son habitude, il enveloppe mes mains dans les siennes et plante son regard dans le mien.
Sa chaleur humaine m’envahit !
Cet homme d’exception est un magicien au grand cœur, nul n’est besoin de mots pour le comprendre…
Notre côté « friendly » comme il dit, pourrait se traduire par « amical » ! Cela nous unit plus étroitement comme il me l’a montré deux jours plus tôt en me prenant dans ses bras.

Aux esprits chagrins, je dirai de sauter ce passage mais comme j’ai le courage de mes opinions je l’assume !

Je réalise que ce ne peut être que Dieu qui lui a donné un tel talent !
Mais quel Dieu ?
Le leur ou le notre ?
Peu importe….La seule différence réside dans la façon dont nous croyons en lui.

C’est le Dieu des Hommes !
Celui qui vient juste de me rendre justice en permettant ce miracle à l’autre bout de la terre !
Merci, Mon Dieu !

Et le docteur Chett est reparti, après cette avalanche de bonnes nouvelles, aussi calmement qu’il était venu.

Je me cale un peu mieux dans mes coussins, remonte le châle de ma grand-mère sur ma poitrine et mes épaules, j’ai un peu froid !
Je n’ai jamais été aussi lucide et sereine de toute ma vie.

J’ai franchi ma montagne….Je suis de l’autre côté….Je suis heureuse !




J+1,+2,+3…..
L’objectif prioritaire est désormais de ne plus bouger même un orteil pendant plusieurs jours pour favoriser la prise des autogreffes et la cicatrisation en général.
Le docteur a insisté très fort là dessus
Je suis obéissante et concernée !
Je ne bougerai pas…Je me le suis juré.

Le second est de ne pas se laisser prendre par cette fameuse pendule ensorcelée qui trône au mur, face au lit, juste au dessus de la télé.
Je l’ai décidé farouchement !
Cette pendule tournera seule au rythme qui lui convient et pour cela, elle n’appartiendra pas à mon présent.
J’ai tout programmé avant mon départ pour Bangkok.

Mon nouveau baladeur MP3 est à portée de mains.
Je l’ai chargé avec des musiques que j’aime, douces et tendres, de l’instrumental surtout, un peu de classique.
Je cale les écouteurs dans les oreilles, presse un bouton !

Un violon puis tout un orchestre entonnent le « Sacre du Printemps » ! C’est Vivaldi que j’ai choisi en premier autant pour la symbolique de ce morceau que pour la légèreté de sa musique

Je plonge alors dans une rêverie de plus de 48 heures, entrecoupées de périodes de sommeil, aussi bien nuit que jour.
Les infirmières se succèdent à mon chevet, me font prendre des cachets, boire, ou soignent un rude torticolis qui ne me départit même pas de ma sérénité.
Je ne suis plus dans le présent, je suis dans le temps, le passé et le futur !

Silence ! Travaux ! Je construis, ce que je n’avais presque jamais pris le temps de faire !
Je vais chercher les briques dans le passé pour les sceller dans l’avenir.
Je construis ma maison, mon futur, Michèle d’aujourd’hui, et de demain….Celle qui colle étroitement à ma peau.
Celle que je suis réellement, débarrassée des étiquettes, des préjugés, des erreurs de la nature, de mes propres défaillances, de mes sempiternelles errances.

Je dois sortir renforcée de cette aventure.
Je ne dois être que MOI !

La clim est encore trop forte…
Heureusement, j’ai ce châle….et avec lui….
Le visage affectueux de ma grand-mère est penché sur moi, attentive comme aux premiers jours de mon enfance quand ma santé précaire exigeait une attention de tous les instants.
Les bruits et les odeurs de la maisonnée remontent dans ma mémoire.
Les rondelles de fonte que l’on remue précautionneusement à la cuisinière qu’on ranime, la bonne odeur du café qui se répand, le chien qui hume bruyamment ma présence par l’interstice lumineux du bas de la porte et qui n’en peut plus de m’attendre…
Un coq claironne le matin…

Silence ! S’il vous plait !
Michèle s’éveille à SA vie, sa vrai vie.
Je n’ai pas mal ! Seulement, je pense.

Je ne serais pas juste si je ne disais pas que mes cures de rêveries ont été entrecoupées tous les jours par les visites de D. et Michèle qui se sont relayées on ne peut plus amicalement à mon chevet…apportant à chaque coup un petit coin de France.
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Ce sont dans ces moments que l’on se dit que l’amitié est belle !
Ca, nos amis(e) Thaï l’ont bien vu et croyez moi, ils ont su nous le rendre.

Les mises au point de D. et Du Docteur ont nettement amélioré les choses !
Mon matelas à air, dur au départ se transforme en système de massage du dos avec des boudins qui se gonflent alternativement ; je n’ai pas de nausées, une injection directement dans la perfusion a stoppé net cet inconvénient ; La soupe est insipide mais chaude et m’inonde de chaleur à chaque lampée.

La chaleur et la disponibilité humaine aura été omni présente pendant ce séjour.
Et le chauffeur de Chet vient me rechercher pour me reconduire à l’hôtel !
La jeune infirmière qui me raccompagne à la voiture laisse échapper deux surprenantes larmes au moment d’entrer dans le véhicule.
Un instant désarçonnée, sans le moindre souci des convenances, je la serre fort dans mes bras et je lui plaque deux énormes bises sur les deux joues
Elle est couleur écrevisse mais son immense sourire me montre qu’elle a apprécié ma démonstration à sa juste valeur.
Je lui bredouille un simple « Merci » en Français.

Je me cale sur le siège… l’émotion est trop forte et je fonds en larmes à mon tour.

Décidément, on pleure beaucoup de plaisir dans ce pays.

J’aime ce pays et ces gens !

You are a very friendly people ! I love you! (Vous êtes un peuple très amical, je vous aime !)

Fin du séjour Piyavate, Retour au Bann Siri.

[img]Le VOL du PHOENIX 563035evenement3[/img]

SEJOUR AU BANN SIRI
Le temps de descendre de la limousine et entrer dans le hall de l'hôtel, je suis noyée de sueur autant par la chaleur étouffante qui règne à l'approche d'un nouvel orage que par l'immense fatigue que je ressens.
Le personnel de l'établissement se presse autour de moi: "Welcome Michèle! (bienvenue Michèle)
La vingtaine de pas jusqu'à l'ascenseur me semble un marathon, bien que soutenue, portée presque par une foule de mains secourables...couchée, bordée je m'endors dans ma nouvelle chambre, presque à l'identique de la première avant mon opération sauf qu'elle a du plancher à la place de la moquette.
La salle de bains n'est pas disposée pareil mais elle est tout aussi fonctionnelle qu'auparavant. C'est une grande pièce très claire avec une immense baie vitrée qui domine du quatrième étage tout un environnement de petits bungalows et le toit du petit temple bouddhiste où j'ai passé de longs moments de réflexion avant de partir au Piyavate. Je dispose de deux lits jumeaux dont l'un est déjà prêt, les couvertures entrouvertes.
C'est mon adorable infirmière qui ne me réveillera que le lendemain après avoir fait quasiment un tour de cadran. Elle a des mains de fée car sur toute la durée des soins pas une seule fois elle ne me fait mal et me permet de suivre avec une glace chacun de ses gestes. Elle ne parle que très peu anglais mais parvient à m'expliquer la nouvelle configuration de mon nouveau sexe comme pour mieux me le faire appréhender!
Je sais ce que j'ai à faire qui est justement de ne rien faire, rester le plus allongée possible en bougeant le moins possible, boire beaucoup d'eau, manger raisonnablement, et dormir autant que faire se peut.

Michèle-Aubeline I.


Dernière édition par Michele66 le Mar 29 Nov - 8:14, édité 14 fois
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Message  amadeus-mozart Jeu 17 Nov - 9:27

toujours bluffé par ta façon d'écrire. Tu as réussi à retransmettre tes émotions ( que je n'ais pas du mal à imaginer il faut bien le dire.) mais ce n'est pas chose facile. En tout cas belle histoire Smile
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Message  osmose Sam 19 Nov - 8:12

Toujours un plaisir de te lire ! J'adore ton histoire qui prouve combien tout est réalisable dans la vie lorsqu'on choisit avec ses "tripes " et son coeur ! ........ Lorsqu'on s'en donne vraiment les moyens ! Beau parcours de vie ! ...... Merci pour ce partage!
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